« Chacun voyait l’autre par la lunette de son fusil. Le Croate détestait le Serbe, le Serbe détestait le Croate, le Bosniaque, l’Albanais et le Hongrois. Le Slovène ne détestait personne. Le Monténégrin détestait ceux qui détestaient le Serbe, tandis que le Slave macédonien ne détestait que l’Albanais indigène de sa république. Une hiérarchie des haines qui se dressait comme une pyramide d’État. »
Après Les oisillons du coucou (Fauves, 2022) couronné du Prix Kadaré (2021), Gani Mehmetaj plonge sa plume dans le chaudron bouillonnant de l’un des conflits les plus meurtriers de la péninsule balkanique.
Journaliste, écrivain et dramaturge, Gani Mehmetaj est né au Kosovo en 1955.